Les immigrants du Bengladesh en Italie ont installé un campement face à la Basilique de la place San Giovanni à Rome, pour obtenir la possibilité d'aller aider leurs concitoyens victimes du cyclone qui a ravagé ce pays, avec la garantie de pouvoir retourner en Italie, étant donné que beaucoup d'entre eux sont sans papiers. Le 9 janvier, ils ont appelé à une manifestation qui a réuni 10.000 personnes. Le 17 janvier, des employés municipaux les ont intimidés avec des propos racistes et ont essayé de les déloger, avec la menace d'une amende de 150 EUR « pour occupation d'espace public » et de l'envoi de la police pour les arrêter. Leur association, Dhuumcatu, membre du « Comitato Immigrati in Itlalia », demande la solidarité avec leur lutte.

  Voici la déclaration de soutien du Parti d'Alternative Communiste, la section italienne de la LIT-QI.

Le Parti d'Alternative Communiste - Section de Rome - considère extrêmement grave les intimidations dirigées hier, 17 janvier, par la garde municipale de Rome contre les travailleurs immigrants de Bangladesh réunis sur la place San Giovanni.
  Voici les propos racistes et de chantage, proférés par les gardes du bourgmestre « démocratique » Veltroni : « Vous pouvez appeler y compris le président de la république, mais en ce moment, nègres, vous devez déloger ce lieu. C'est un ordre du bourgmestre. Sinon, nous appelons la police et nous vous faisons arrêter tous ».
  Les travailleurs de Bangladesh et leur association  Dhuumcatu demandent depuis plus d'un mois avec insistance l'autorisation de résidence pour motifs humanitaires, étant donné la catastrophe environnementale qui s'est produite récemment au Bangladesh. Cette situation ne peut pas être résolue seulement avec le compromis des institutions de ne pas procéder à des expulsions. La situation actuelle pousse à une clandestinité humiliante, une soumission et une absence de droits.
  Nous participons à la lutte des travailleurs de Bangladesh et nous les soutenons. Nous lançons un appel aux forces de gauche, aux syndicats et à tous ceux-qui se déclarent antiracistes de défendre l'occupation de la place San Giovanni jusqu'à l'obtention de l'autorisation de résidence pour motifs humanitaires.