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Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

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18 avril 2017
Secrétariat International de la LIT-QI

Nous rejetons les agressions et les provocations impérialistes en Afghanistan et en Corée du Nord !

Quelques jours après le bombardement d'une base du régime syrien à Homs, Donald Trump a ordonné le lancement de la GBU-43, une bombe géante de 10 tonnes, sur une région montagneuse dans l'Est de l'Afghanistan et près de la frontière avec le Pakistan. Ce n'est pas par hasard que la GBU-43 est connue comme « la mère de toutes les bombes ». Avec un coût de fabrication de 300 millions de dollars, elle est la plus puissante de l'arsenal non nucléaire étasunien. Son énorme puissance létale provient de l'immense pression d'air qu'elle dégage, et elle peut dévaster des structures jusqu'à une profondeur de 60 mètres.


   L'excuse était la destruction de tunnels et d'autres installations du soi-disant Etat islamique (EI). Washington a déclaré avoir tué près d'une centaine de miliciens, sans « dommages collatéraux » parmi la population. Si l'on considère la puissance destructrice de la bombe et la longue histoire de génocides perpétrés par l'impérialisme, on ne peut vraiment pas croire qu'il n'y ait pas eu de morts civils. Le gouvernement afghan, qui avait annoncé auparavant que le contingent de l'EI était inférieur à 400 personnes et n'existait que dans deux provinces, a consenti à l'opération. Comme antécédent, il faut compter également la mort, le 8 avril dernier, d'un contingent de forces spéciales étasunien lors d'une confrontation avec le groupe terroriste.
   Alors que l'EI était l'excuse, la vraie raison est que Trump, avec une très faible popularité et un programme de mesures réactionnaires généralement rejetées par le peuple étasunien, a vu dans les opérations militaires « contre le terrorisme » un moyen de se renforcer. L'attaque en Syrie avait été « bien accueillie », autant par les républicains que par les démocrates. La Maison Blanche veut envoyer un « message » au monde : rappeler sa puissance militaire et destructrice inégalée. Elle vise à rappeler à tout le monde « qui est le chef ».
Trump n'a pas tardé à fêter le lancement de « la mère de toutes les bombes » comme « un succès de plus » de l'armée de son pays, dont il dit être « très, très fier ». Avec son allure bien connue de prétentieux et d'arrogant, il a déclaré : « Nous avons la meilleure armée du monde, et elle a fait son travail, comme d'habitude. »

Les menaces contre la Corée du Nord

Pour Trump, le lancement de la GBU-43 n'était pas seulement une « démonstration de force » dans la région agitée du Moyen-Orient. C'était aussi une manœuvre d'intimidation pour renforcer sa position dans les relations tendues avec la Corée du Nord, qui récemment avait eu un échec dans le lancement d'un missile balistique.
   Les Etats-Unis considéraient les ambitions nucléaires de la Corée du Nord comme une « provocation », et ils ont immédiatement envoyé dans la région une flotte dirigée par un porte-avions. La « super bombe » en Afghanistan a aussi à voir avec ce fait.
   Les Etats-Unis exigent, tout comme dans le cas de l'Iran, que la Corée du Nord démantèle son arsenal nucléaire, considéré comme un élément « déstabilisant et provocateur ». Lorsqu'on demanda à R.H. McMaster, conseiller de sécurité nationale de Trump, si l'option militaire était sur la table, il déclara que « toutes nos options sont sur la table, en train d'être améliorées et développées davantage », car « il est clair que le président est déterminé à ne pas permettre ce genre de menaces contre les Etats-Unis ».
Trump, un allié de la Chine et de la Corée du Sud  en ce qui concerne la Corée du Nord, a tweeté : « Je suis très confiant que la Chine va pouvoir régler la situation avec la Corée du Nord. » Et il a ajouté : « Si elle n'y parvient pas, les Etats-Unis et ses alliés s'en chargeront ! » Ce qui devient, soit dit en passant, un avertissement et une pression sur le gouvernement chinois.
   Nous sommes confrontés à une position plus ouvertement agressive et menaçante de l'impérialisme, une position qui est de toute façon inacceptable et exige d'emblée un rejet franc.
   La LIT, tout comme elle rejette les bombardements étasuniens en Syrie, s'oppose également à l'agression impérialiste que représente le lancement de la « mère de toutes les bombes ». Nous rejetons en outre, sans réserve, les menaces explicites de Trump contre la Corée du Nord. Nous rejetons et nous combattons le régime haineux et dictatorial de ce pays, qui certainement attaque son propre peuple de toutes les manières possibles. Mais, face à une menace réelle de l'impérialisme, nous sommes du côté du pays le plus faible et opprimé. Qui plus est, nous défendons ouvertement le droit et la souveraineté, pour la Corée du Nord en tant que pays, de développer son plan nucléaire, un terrain que l'impérialisme entend continuer à monopoliser.
   Nous appelons la classe ouvrière de tous les peuples, en particulier du peuple des Etats-Unis, à se mobiliser contre les agressions et les menaces de Trump à d'autres nations. Il est urgent de discuter et de reprendre un plan d'actions et de luttes anti-impérialistes partout. La classe ouvrière et les exploités du monde doivent riposter, à la hauteur des attaques et des provocations impérialistes.

Le 24 et 25 mai, Donald Trump sera présent en Belgique pour un sommet de l'OTAN. Nous invitons à participer à une marche organisée contre sa présence, le mercredi 24 mars, départ à 17 h à la Gare du Nord (Bruxelles).
Cette marche est dirigée contre Trump et son gouvernement de milliardaires. Elle revendique la paix et l'opposition aux aventures militaires, la sauvegarde de notre planète et de son environnement, la défense des droits humains de toutes et de tous, le combat contre le sexisme, le racisme et les discriminations.