logo-IV-LCT.jpg

Ligue Communiste des Travailleurs

Section belge de la Ligue Internationale des Travailleurs -
Quatrième Internationale (LIT-QI)

« L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes. » K. Marx

Newsletter

Pour une autre révolution d'octobre

Il y a 90 ans, en Russie, les travailleurs avec leur organisation, dirigés par le parti bolchevik, ont pris le pouvoir en leurs propres mains, détruit la machine de l'Etat bourgeois, exproprié les moyens de production et commencé à construire une autre société : la socialiste. L'expropriation de la bourgeoisie s'est étendue par après au tiers de la population du globe et a été à l'origine d'une amélioration gigantesque des conditions de vie de milliards d'êtres humains.
   La direction bureaucratique de ces Etats a toutefois empêché cette révolution de s'étendre, afin de préserver ses privilèges, a fait perdre ces acquis et a permis finalement à l'impérialisme de reprendre le dessus et de restaurer le capitalisme dans tous ces pays. 
   Faut-il en conclure que le capitalisme est et restera pour toujours la seule possibilité pour l'humanité ; qu'avec un peu de « bonne volonté » de part et d'autre, il y aura moyen d'en sortir quand même et de préparer le bonheur pour tous ? Qu'en « démocratisant l'ONU » on parviendra à en finir avec les guerres ? Que la lutte des classes est chose du passé et que les « partenaires sociaux » parviendront finalement à harmoniser les intérêts des actionnaires, qui réclament le profit maximal, et des travailleurs, soumis à des conditions de plus en plus sévères ?
   S'agit-il d'oublier les antagonismes de classe et de « soutenir à fond les options du gouvernement, c'est-à-dire la continuité des relations avec la communauté financière internationale, via le FMI et la banque mondiale, le payement de la dette » comme recommande le PTB au peuple congolais ?(1) S'agit-il d'avoir confiance en un chef militaire devenu président au Venezuela et de lui donner « plein pouvoirs » pour remédier à nos problèmes ? 
  A toutes ces questions, nous répondons par la négative. Nous revendiquons  la totale actualité des enseignements de la révolution d’Octobre de 1917, comme une révolution sociale victorieuse plus que jamais nécessaire (voir article).
   Nous vivons toujours dans une société capitaliste, et il n'y a pas de « bonne volonté de part et d'autre » qui puisse changer cette réalité, parce qu'il s'agit d'intérêts diamétralement opposés entre ceux qui vivent du profit en faisant travailler les autres et ceux qui n'ont d'autre possibilité que de vendre leur force de travail. Nous vivons toujours dans un monde « de guerres et de révolutions », comme disait Lénine. Nous sommes d’accord avec Lénine quand il dit « En dehors du pouvoir, tout est illusion », et que la seule issue réaliste, pour l'ensemble de l'humanité, est que les travailleurs prennent le pouvoir et mettent en place une autre société : la socialiste. Nous ne croyons pas « qu'un autre monde est possible » qui ne soit pas socialiste. Et pour cela, nous avons besoin que la classe ouvrière prenne le pouvoir. Nous avons besoin d'une autre révolution d'Octobre !
   Pour avancer dans cette tâche incontournable de l'humanité - au risque de tomber dans la barbarie la plus abjecte - les travailleurs ont besoin d'un parti révolu-tionnaire mondial qui a cela comme programme. Pour nous, il s'agit de reconstruire la IVème Internationale, et c'est à cela que la Ligue Internationale des Travailleurs consacre tous ses efforts. C'est la raison d'être aussi de sa section belge, la Ligue Communiste des Travailleurs qui édite ce journal. Participer dans les luttes, les orienter vers cet objectif, dégager le chemin du carcan de la bureaucratie au sommet des syndicats, sachant que l'émancipation des travailleurs doit être et sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes, faire avancer notre classe sur le seul chemin possible pour une vie meilleure, voilà notre programme.
   C'est un long chemin mais, à cette fin, il n'y a pas de raccourci.
1 Affirmation reprise par Solidaire 26.09.2007 du journal congolais L'Avenir, sans aucune critique.